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Ce 8 juillet, le Maroc a annoncé ouvrir partiellement ses frontières le 14 juillet prochain, mettant quasiment fin à quatre mois d’interdiction d’accès à son territoire.

123 jours. C’est la période durant laquelle les liaisons aériennes et maritimes du Maroc seront restés fermées, verrouillant ainsi les entrées et sorties pour contrer la propagation du Covid-19. Dans un communiqué publié mercredi 8 juillet en début de soirée, le gouvernement a annoncé la réouverture des frontières pour le 14 juillet, dès minuit. Une mesure conditionnée aux seuls citoyens marocains, ainsi qu’aux nationaux résidant à l’étranger.

Désagréments

Ces derniers seront autorisés à rentrer sur le territoire uniquement par avion ou bateau. “Les compagnies aériennes nationales programmeront autant de vols que nécessaire pour la réussite de cette opération”, précise l’annonce. Les compagnies concernées sont Air Arabia et la Royal Air Maroc.

 

Cette dernière a annoncé, ce 9 juillet, mettre en place “un nouveau programme de vols adapté” qui concernera “un nombre limité de destinations”. Et de préciser : “Le programme devrait être finalisé pour un début de commercialisation avant la fin de cette semaine, et dès lors les modalités de vente des billets seront communiquées.

Des ferries ont également été mis à disposition, au départ “exclusivement” de Sète (France) et de Gênes (Italie). Non sans causer de nouveaux désagréments. Depuis plusieurs semaines, de nombreux Marocains résidant à l’étranger (MRE) attendent avec impatience la réouverture du trafic maritime, dans le but de rallier Tanger par le sud de l’Espagne. Désormais, ils se voient contraints de rebrousser chemin afin de partir depuis l’un des deux ports mentionnés.

Dès le 14 juillet, ce sont des milliers de Marocains restés bloqués à l’étranger qui pourront ainsi regagner le territoire national, sur les 32.000 recensés par le ministère des Affaires étrangères. Ils s’ajouteront aux quelque 10.700 ressortissants rapatriés, d’après les chiffres avancés par la ministre déléguée Nezha El Ouafi, le 6 juillet en commission parlementaire.

Isolement volontaire et Wiqaytna

Les passagers seront tenus de présenter, avant l’embarquement, un test PCR de moins de 48 heures, ainsi qu’un test sérologique”, explique-t-on. Les nouveaux arrivants ne seront pas tenus d’observer une quarantaine dans des structures hôtelières, comme prévu jusque-là.

Depuis le 6 juillet et la publication d’une circulaire par le ministre de la Santé Khalid Ait Taleb, les conditions ont changé pour les Marocains rapatriés, avec la mise en place d’un dépistage PCR. Si celui-ci s’avère négatif, “l’isolement volontaire au domicile” est alors préconisé pour une durée de 14 jours, avec l’obligation de télécharger l’application Wiqaytna.

S’il est positif, le patient est alors hospitalisé. De même, si un contact avec un cas confirmé a été signalé, le patient devra être placé à l’isolement une semaine, extensible à sept jours supplémentaires si le second test PCR est positif.

Également concernés, les ressortissants d’autres nationalités vivant au Maroc pourront accéder au territoire sur présentation d’une carte de résidence. En revanche, pour les touristes, il faudra encore attendre. Aucune date d’accès au territoire n’a fait l’objet de mention dans le communiqué.

Le 8 juillet, la ministre des Affaires étrangères espagnoles a déclaré, lors d’un point presse, “respecter la décision du Maroc parce que le plus important maintenant est le contrôle de la pandémie pour ensuite rétablir les espaces pour la libre circulation”.

Depuis la fin juin, un regain du nombre de cas positifs au Covid-19 a été constaté, émanant principalement de foyers industriels. Ces derniers ont notamment été détectés à Tanger, Kénitra et tout récemment Safi, où près de 500 cas ont été signalés dans des sardineries industrielles.

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